Première partie
Dans la mouvance 14 déc. |
Exilé
dans l'abandon le regard immobile fixe le vide inattendu refait le plein trop avide d'une silhouette apaisée qu'accompagne un soleil complice de tous les départs sans pardonner les sourires espérés et la danse d'un espoir rompu danse des ombres sur les murs enrichis divinement habités le rêve s'est
endormi sous les paupières 2 déc. 97 |
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À
l'image du soleil un face-à-face amoureux s'éternise dans l'âme des yeux qui voient plus haut que le soleil plus loin que les étoiles toujours là dans le silence du jour emménager
en soi 1er déc.97 |
Faut
être déjà mort pour oublier l'amour oublier qu'on est mort en amour pour toujours Faut être
un peu mort Faut être
toujours mort 21 nov. 97 |
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Si
les dieux m'aiment je transporterai mes souvenirs sur des routes reliées au secret d'un amour incongru terrassé par la distance d'une âme singulière retrouvée à la page 54 des jours heureux devenus bêtement acidulés Si les dieux
m'aiment S les dieux
m'aiment 16 nov. 97 |
Dans
une prison de glace un été doux hurle ses souvenirs semences de tendresse dans une terre vierge que piétine un amour dilué par les rêves refroidis joyeusement au chant des cigales ayant pleuré toute l'année noire année sous la lune rose et ronde engrossée rare 16 nov. 97
(
O ) |
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Hiver
de vie blanche en mal de vertiges sur les pentes instables d'un amour affûté par le cri d'un délire retenu dans l'âme son désir somptueux sur les pentes
malheureuses 16 nov. 97 |
Imbibée
de jours fragiles la nuit apaisée s'abandonne dans les vastes étendues de vos regards garnis de rêves figés dans l'oeil d'un passé arrimé aux départs fragiles que viennent agiter les bruits des pas sourds de l'ennui livré au hasard d'un horizon docile muet 15 nov. 97 |
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Follement
attendrie l'âme errante se retire de son nid trop regard trop foudre trop oubli sur le tranchant de l'aube trop abîme par la brise amusée trop peine noyée dans l'oeil d'un soleil efficace échevelé dans l'oeil
se noie 11 nov. 97 |
Devant
un ciel trop clair de lune une âme bleue s'habitue aux départs du corps instantané toujours attiré sur des pistes fragiles vers les sous-bois condamnés aux ivresses d'un rêve spontané poésie chavirante qui bascule dans le regard d'un pur moment embrassé à travers des vagues tapageuses venues s'échouer au pied d'un escalier 8 nov. 97 |
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Les
couleurs de l'âme ne se voient qu'à la lueur des yeux abandonnés au désir que prolongent les doigts agiles de la volupté sur le noir sommeil aspiré vers de plus hautes cimes tendues et rares scintille
dans la chair de l'âme 30 oct. 97 |
Répandue
dans l'infini regard une rosée de lourdes promesses assèche le sol aride d'espoirs évidés d'heures avides de doux temps gris entre jour et nuit entre blanc et noir entre mort et vie entre toi et moi ce long silence entouré de bruits et ce temps minuscule qui nous tue entre soleil et lune qui se pavanent en nous gonflés de plein jour de vie chaude et ronde dans la chair infiniment âme infiniment amour à mourir 29 oct. 97 |
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On
a tué la parole sur la place on l'a recouverte d'un silence long comme le temps puis on s'est accoudé à une fenêtre du passé en essuyant un simple prénom sur la glace de l'oubli on a surveillé l'impénétrable et parfait destin demeuré évasif ne reste
qu'un vertige embué 29 oct. 97 |
âme âmour âmourir à la lisière des passions condamnées au désir au désert dans l'enflure d'un instant d'une épave d'un rivage d'un message vertige dans l'oeil dans le sang condamné au présent d'une aube grisée 19 oct. 97 |
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Taillé
dans l'espoir un nu se faufile à travers l'onde d'une parole retenue entre les murs des recommencements gelés sous les draps volupté d'une image féconde adaptée au silence stupéfait silence d'algues répandues en flaques rondes auréolées de présents inventés et mauves |
Sur
l'enclume des attentes des étoiles remplies de nuit m'observent dans les yeux du silence étrange nuit |
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Un
peu de soleil un peu de lumière à travers les feuilles jaunies du temps suspendu aux lèvres empêchées d'annoncer l'approche du soir dans la béance
de la nuit |
Ma
main telle une étoile vient se poser sur ton visage apeuré illumine tes ailes immenses pour ton envol vers tes rêves illimités en plein azur en plein éveil vivaces au coeur de l'intime à travers mes douces brises effilochées |
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Je
n'ai encore rien fait
pas pris
le temps de marcher pas pris
le temps de grignoter pas pris
le temps d'avaler pas pris
le temps d'entendre pas pris
le temps d'éviter |
À
demeure ailleurs
passer par
une voix tellement puissante mais ailleurs
n'est nulle part |
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Sur l'écran
brûlant du rêve noirs lendemains
d'une blessure |
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Bêtement à faire périr |
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Longues chevauchées
du temps Longues chevauchées
des jours Longues chevauchées
des nuits |
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©
Éditions En Marge et Huguette Bertrand |