Commentaires sur la poésie de Huguette Bertrand |
Coup de
projecteur |
Seul Internet peut offrir une telle présentation de la poésie. L'auteur n'y est pas prisonnier du repli narcissique du recueil imprimé, il n'est pas non plus l'élément satellite imprévisible des revues. Poète, Huguette Bertrand se donne à lire dans un contexte qu'elle a choisit, construit, mais qui la place en perspective, délibérément, avec d'autres poètes contemporains. Cela n'enlève rien à la puissance de ses propres textes, bien au contraire. Offerts avec générosité dans leur intégralité avec une mise en page spécifique pour chacun des recueils, l'écrit est là, présent, et ce site, c'est elle. [ suite ] |
« Le silence, Culte ou introversion de l’inaudible chez Huguette BERTRAND » par Rachid Dziri, Université Mohamed Premier, Oujda (Maroc) août 2003 | Que pourrait être cet empressement d'approcher la poésie d’Huguette BERTRAND ? Que pourrait être la nature même de cette intuition intérieure qui nous a vivement incité à traiter de ce que l’on appelle mysticité du silence chez l'auteure? Quelle sera la fonction avérée au silence dans sa poésie ? Assurément, le silence chez elle est un recueillement profond et la jouissance n’est pas une simple apparence de vie mais un proscenium où l’âme de l’auteure trouve sa quintessence via les occurrences de la vie de tous les jours qui l’ont notoirement marquée |
Commentaires sur le site POÉGRAPH | « Amoureux du "pur style" poétique, préparez vous à vous régaler : Loin des frasques éhontées de PoéGraph, de ses ponctuations qui déshonorent l'Académie, de ses guillemets qui offensent l'esprit, et de ses lieux communs que récuse la vertu littéraire, L'espace poétique de Huguette Bertrand ne vous froissera pas d'une virgule, d'un point, d'un tiret intempestifs . Tout au plus, une concession à la "Majuscule accentuée" souffrira-t-elle quelques -vaines- controverses d'antan ... En un mot mieux qu'en mille ; Voilà de la Poésie Brut... » |
Huguette Bertrand : "Internaute" - Pioneer Poet : An Introduction to « Entre l'ombre et la lumière », par Mylène Catel, dans « Doing Gender - Franco-Canadian Women Writers of the 1990s », p. 322-345, Fairleigh Dickinson University Press, Madison, N.J., USA, octobre 2001, 396 p. - ISBN 0-8386-3886-4 |
« (....) Overshadowed then by a dis/located symbolism ("mixed" media), the text fails to adhere to any specific form and never gives the reader a sense of closure but rather forces him or her (more likely her) to pass it on. It is an open space after all ! Oscillating between the acute of convex reverberations of (un)conscience, remembrances in Entre l'ombre et la lumière, can never be separated from its manifestation in cyberspace. Displaced and dislocated shadow-lights form an eccentric women's cyberspace, ceaselessly inaccessible, ever-changing, removing readers and critics from the possibilities and condition of one "fixed" condition of existence. This is one of the lessons to be learned from Huguette Bertrand's very own space of creation ». |
Huguette Bertrand : Le cri des baleines ou la poésie électronique, par Jean-Paul Gavard-Perret, dans « La fin des images ou Les oubliés magnifiques », pp. 81-87, essais, éd. Cahiers Bleus/Librairie Bleue, Troyes (France), mars 2000, 110 p. - ISBN 2.86352.200.11 | «Huguette Bertrand ne cherche pas à resquiller : elle devient la nécessaire traîtresse de la traîtrise en offrant au mieux son dû à la poésie dont elle révulse le sens en ne se payant pas de mots mais en allant à l'essentiel. Chez elle, le poème n'est plus ce flambeur fétiche de son propre artifice. Tout se joue dans la clarté. Huguette Bertrand va droit devant, droit dedans.» |
Sur Les
Visages du temps par Jean-Paul
Gavard-Perret, dans
la revue Verso, Lyon (France), mars 2000 |
"une retraite, une ouverture, un déplacement, une dérive. Vers le lieu. Vers le monde. Vers l'être. Pour lui donner un sens, pour lui donner un nom. Au moment où, pourtant, il n'y a ni magie, ni mystère, rien que le réel poussé à bout.» |
Sur
Rouge
mémoire par George
Sédir, dans Phréatique,
Paris (France), no 78/79 - automne 1996 |
« La voix de la Québécoise Huguette Bertrand doit être écoutée et appréciée car elle sait opposer rigueur et fermeté aux graves problèmes métaphysiques et autres. L'auteur a mis en exergue quelques lignes significatives : ...Il faut viser juste / pour crever les mots qui nous ensevelissent / sous le désespoir d'être toujours / éphémères... Autrement dit, lutter avec le langage contre les pièges du langage. Elle ne dissimule point les pénibles impressions d'instabilité et d'insécurité qui l'assaillent. Parfois Huguette Bertrand établit un constat pessimiste et laconique en pensant que ...sur le banc du quotidien / les dés jouent au hasard / et demain n'aura pas lieu... Mais parfois aussi elle fait face avec courage, dans un style direct et dru, et se pose en s'opposant, fut-ce dans la solitude. Elle est un des nombreux écrivains du Québec dont l'oeuvre mérite d'être suivie ». |
Sur La mort amoureuse par George Sédir, dans Phréatique, Paris (France), 1994 | « Du Québec, nous provient une voix féminine originale, à la fois sensible et ferme, celle d'Huguette Bertrand. Elle explore, tantôt de l'intérieur et tantôt de l'extérieur, les péripéties de la passion, ses transformations inévitables, ses biens et maux, son souvenir laissé chez les femmes... elle suit sa voie propre, toujours attentive à elle-même et à autrui, obstinée; elle veut chercher, dialoguer, échanger.» |
Sur La
mort amoureuse par Maurice
Couquiaud, rédacteur en chef de la
revue Phréatique,
Paris (France), 1993 |
« Vous tapissez d'humour votre sombre lucidité, vous arrosez de sensualité les nuances du jour et de la nuit. Votre coeur bat de paradoxes et votre intelligence vibre de sentiments. ...métaphores dont les audaces savent garder l'équilibre.» |
Jean-Paul Gavard-Perret, dans Verso, Lyon (France), 1992 - sur «Chronique des temps morts» paru dans Source (Belgique) | « Une écriture de patience... où apparemment rien ne presse mais où tout est en urgence ... L'oeuvre de Huguette Bertrand hors de toute théorie ouvre à une transgression, à une éprouvante instabilité qui en fait toute sa qualité, son ossature, au sein d'une dispositif littéraire fin de siècle le plus souvent mou et gluant.» |
Sur Anatomie du mouvement par Michelle Roy, dans Le Nouvelliste, Trois-Rivières (Québec), 1991 | « La parole est parfois incisive, parfois rêveuse, parfois tragique, parfois douce. Huguette Bertrand amène le lecteur sur un chemin sinueux, en allant constamment à l'essentiel.» |
Sur
Par la peau du cri par Louise de Gonzague Pelletier,
dans Arcade, Montréal (Québec), 1989 |
« Fougue, abîme, rage, démesure, voilà de quoi ne pas nous tenir tranquilles dans ce "bout de cri. ...C'est un chant de chair qui soulève, une sève qui secoue.» |
Sur
Par la peau du cri par Michelle Roy, dans
Le Nouvelliste, Trois-Rivières (Québec), 1988 |
« Elle se révèle dans la nudité du coeur et de l'âme. Elle entraîne ses lecteurs dans un tourbillon d'images charnelles, d'instants d'infini.» |
Alphonse Piché, dans
En Vrac, Trois-Rivières (Québec), 1985 sur Espace perdu. |
« Presser le mot, le terme jusqu'à ce qu'il en sorte de la sueur, du sang, des larmes, de la tendresse, de l'amour, de la détresse, du désespoir: voilà l'un des mobiles majeurs de la poésie. Et c'est dans cette prime essence, dans ce jus humain que mijotent la plupart des poèmes d'Espace perdu.» |
Sur Espace perdu par Michelle Roy, dans Le Nouvelliste, Trois-Rivières (Québec), 1985 | «..Quelle poésie dans ces images surgies de partout, imprégnées en profondeur dans le coeur de celle qui n'ose encore s'appeler un auteur!» |