Gertrude MILLAIRE

 


 

À bas ! ces cris de guerre
tentacule, vipère, araignée géante
qui emprisonnent les rêves 

Coeur en tête
d'une marche vibrante
dans les bourgeons fleuris des regards
Semence d'ivresse printanière
entre les pierres démentes
la terre crache sa beauté fertile
sous le pas écorché 

Inaudible la brise
chargée du pollen de ton cri
qui brise l'écorce des certitudes
Inaudible les veines éclatées
sous la muraille protectrice
qui effrite le discours 

Sans mot, sans parole
dérive le glacier  

Oh! passagère étrange
ton reflet s'incruste
dans le pli des marées
 

18-03-97

Des flaques d'ennui 
détrempent ce jour 
masqué d'impatiences 
fertiles heures pleureuses 
où les rires dérangent 
ce novembre frileux 
aux mains gercées 
enfoncées dans les poches trouées 
de l'oubli 

1997

   


Vers l'Écho parfumé du rêve

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