Cristina
CASTELLO
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LE DEVOIR DE LA BEAUTÉ Nous ne sommes
nés ni pour des fracas de missiles. |
Les sons de la
campagne
Ont permis à Mahler d'expliquer la polyphonie. Il pleut sur Buenos Aires. J'écoute quelques solos de piano de Debussy. Des mains qui transmutent en musique Ou des papillons qui dansent sur le clavier ? Musique d'eau cristalline dans le silence. Malgré le gris malgré la bruine. Girondo m'arrive. Resurgi de l'abîme Où le vécu l'envoya en oubli. Provisoire. |
Il me dit que
"Personne n'a écouté Debussy avec autant de profit Les arpèges que les mains translucides de la pluie Improvisent contre le clavier des jalousies" La Beauté est sur pied. Il pleut et se joignent à Debussy. à la veille de cette nuit grise Gabriel Faure et Saint Colombe. Et avant et après Di Lasso et Bach et Chopin. Et. Et avec la délicatesse d'un colibri Qui danse sur les lavandes La musique ébranle notre être Comme des latences de la nature Et de l'amour. |
Le Pouvoir nie
la Musique |
"Mon amour
et mon coeur étaient de grands oiseaux qui
volaient parmi une multitude d'astres" écrivait Robert Desnos. Et si nous volons tous ainsi Unis Dieu Unis dans le grand Tout Personne ne tuera la musique Personne ne tuera la vie. |
J'éprouve
de la honte et j'ai le spleen
@
Cristina Castello |
Site de l'auteure |
mise en ligne
24 février 2003