Pierre LAMARQUE
une
grille grince, le fer d'une ruelle, un matin un étal, fleurs coupées plantes vertes, un étal, une ruelle là un matin la fuite du temps, mots, une suite, une idée |
tu
glisses ta page aux gens tu te déplaces le long des lignes du chemin de fer du métro tu donnes ta place au vieil homme qui danse tu tournes la page, personne ne meurt pendant ce temps |
cet
homme derrière la haie qui me regarde avec sa barbe et ses cheveux roux est-ce un tronc d'arbre |
on
se dit qu'adieu n'existe pas qu'un fil a cassé mais le lien on pense à l'aiguille qui saigne au fil dans le chas qui se noue au fil manqué |
la
prochaine fois que tu te pointes
la maison
aura brûlé avec les chats |
ça
cause en moi tout le temps du moins, j'entends une voix de temps en temps comme aléatoirement je ne déchiffre pas ce qu'elle me dit je m'efforce d'apprendre à lire sur tes lèvres |
sale
temps cette semaine pour tout le monde tiens voilà un vieux qui prend du bon temps oh le bon vieux temps c'étaient aussi les roses de Rilke |
le
jour se lève sur une époque sur les grandes marches près du grand bassin à l'endroit où nous étions assis sur notre langue aux doux et durs accents |
des
flammes noires lèchent la forêtles piliers du temple sacré
s'écroulent des océans entiers roulent dans les égouts la nature a horreur du vide |
maintenant
je te vois presque j'attends j'entends le pas de l'ombre qui avance |
Mis en ligne avec la permission de l'auteur - 21.08.09 © Tous droits réservés Site web de l'auteur : Simple vibration |
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