ÉCLIPSE
DE MÉMOIRE
Estampe
figée
reflet tremblant
imprécis dans l'eau pure
rivière trop bleue
trop amoureuse du soleil
Qui s'offre à l'été
s'alanguit
avant de disparaître dans l'ombre des sous-bois
entraîner l'encre diluée
Si je trempe ma main rien ne reste
que la fraîcheur de l'inutile
Le temps coule imperturbable
L'inaccessible n'est pas étoile
j'ai pourtant respiré ses effluves de lait
je le touche parfois du bout de mon regard
il est vivant
se reflète en mon verre brisé
j'y cherche une lueur
blanche
éternelle
j'y vois des mots
Je tire le fil
mais ils glissent
griffent mes doigts crispés
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CRAINTE
Solitude
affolée dans l'angoisse qui hurle
en étouffant ses cris
regard démesuré qui cherche la rambarde
un chat pour seul témoin qui miaule à la vie
Enfin cette sirène en soupir d'espérance
Elle ferme les yeux se livre à la souffrance
que regarderont ils au détour du sommeil
quel bleu?
celui d'une prunelle ou celui du grand ciel ?
Hélène
Soris - Tous droits réservés - 16 août 1999
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