Virginale
martèle au feu
ses abondances
l'émule des neiges
dans ce chaos
coulent ses heures
en ce temps fort
temps froid
temps mort
verse le sang
verse les cris de sa liqueur
dans cette amphore
chaudement ciselée
par sa substance
son double
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Solitaire
encerclée de lumière
elle ruisselle dans
son corps satiné
quand se pose
les désirs
que sa chair propose
aux regards sur la toile
s'accomplit
09.01.02
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C'était
la mer
et ses ressacs
ensuite la mère
toujours en vrac
retour en mer
les berges craquent
jusqu'au désert
quand ça fait smack
au corps à cris
en soi la mer
l'amère en soi
soie des frayeurs
des voiles au vent
vent d'univers
chante la mer
c'était hier
22.03.02
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À l'ombre
des acacias
dansent les braises
dans l'écho
d'un souvenir
affectueux
ainsi va le feu
ainsi va la pluie
c'était mordant
c'était l'amour
l'instant fragile
d'un matin sans défense
reprend la vie
rejoint l'intense
de l'intime
partagé
11.07.02
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Sous les vents
racolleurs
une douleur insoumise
plonge dans le remous
de la mémoire d'un court instant
entre mer et monde
se replie
en mouvements désordonnés
sans appel sans mesure
sans l'espace sans le temps
sans rien dire
qu'un vide arraché au silence
du bout des doigts
30.01.01
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Sur la pointe des
doigts
j'irai me fondre dans tes mots
pour en extraire la quintessence
pour t'offrir en toute complicité
sur le plateau des jubilations
des extases
le son rauque de la vie
jusqu'à la tombée du rideau
06.03.01
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Toi ma douleur
toi mon enchantement
empourpré par l'intense
d'un désir fou
folie du mot doux
folie du geste
bleu silence
intense et dur
derrière le mur à mur
des renonciations
toujours avortées
par le retour du cygne
son chant d'oiseau ivre
retourné dans son secret
engendre le cri
d'un court instant
troublant
04.08.02
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Fragile le mystère
s'abandonne au silence
des instants malmenés
sans ses mots
sans repos
doux murmure
sans contour
sans retour disparu
dans sa nuit
24.05.02
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Par mon unique
fenêtre
la noirceur pénètre
dans la chair du présent
toujours incandescent
en deça du silence
porte le mouvement des mots
jusqu'au corps
d'un impitoyable désir
suspendu aux lèvres
d'un instant immobile
affectueux
28.08.02
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Un pas en avant
un deuxième
puis une troisième longe l'avenue
des espoirs répertoriés
dans ma mémoire
ram
stram
gram
collé sur le mou
sur le mouvement de l'âme
diversifiée en mille miettes
milliards de miettes affolées
autour d'une simple parole
attendue
déjà révolue
Nah ! pas ça et là
juste là
16.09.02
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Rouge est la mémoire
bleu est le silence
des visages rassemblés
en une seule prononciation
se répand dans le tangage
des unes des autres
leur histoire amoureuse
murmurée à l'infini
par la chair
par le sang
par le verbe
toujours renouvelé
24.09.02
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S'avancent les
visages exprimés
dans ma mémoire vive de vivre
toujours dans les mirages des visages
rencontrés au hasard des foules grises
grise mémoire hantée par la parole jouissive
d'un court instant
prononcée sur le corps
jusqu'au faîte de l'âme
abandonnée devant un mur de silence
silence des danses
silence des mots
silence des gestes furtifs
déployés sur ma nuit
25.09.02
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Réfugié
sur une île
l'amour longuement s'écrit
entre nuit et jour
trace des pensées
des mots alignés
envie d'éclater
envie de départ
retour sur les lignes
ses mouvements
rempochés
30.09.02
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Sur de rares chemins de traverse
une dernière clairière visitée
m'a pétrie en pleine lumière
jusqu'à l'ombre
ainsi va l'ombre
ainsi va la lumière
un va-et-vient en cours de vie
en cours d'amour
jusqu'au point final
où l'on sera
où l'on
sera
28.09.02
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Souvenir de Paris
De cette île toute puissante
Souvenir trop immense
Sa présence sous silence
Par ici
Par là
Parmi nous
Parles-moi
de cette île
de cette aile
envolée
03.10.02
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Piéger
les déceptions
l'atteinte à l'âme
fragile d'aimer
déménagement
sans ménagement
quand l'âge ment
soulagement
ravie d'aimer
surgit et gît
l'âme alarmée
désarmée
rire jaune
10.10.02
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Bord
de mer
Bord de chair
reflets chargés
du poids des regards
rencontrés sur la voie
inspirante des humanités
s'incrustent dans la mémoire
de l'oeuvre caressée
s'insinuent dans mes veines
portées sur l'horizon
quand s'ouvre le jour
laissant la nuit
sur une portée d'air frais
05.11.02
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Plein
d'images
plein de maux
mots fous
fous d'amour
solitaires souriants
sur l'écran
sur le coeur
s'abandonnent
sur les lignes
du désir
ses mouvements
spontanés
Clap !
06.11.02
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