Pourquoi faut-il toujours que quelque chose nous renvoie notre
image? Ici l'écran maudit, la tasse de café ou de
thé, une cuillère, une pile de CDs et DVDs à
échanger, du chewing-gum, un pocket pc, une tasse Stanford
U avec des crayons, une statuette du Scottie. Tout ceci me parait
bien dérisoire. Il n'y a plus rien à réfléchir.
Réfléchir n'est pas le mot, nous ne nous allongeons
pas dans ce fatras d'idées. Ces objets ne matérialisent
rien. À se vider de tout, comme frapper ces touches qu'elles
se brisent un bon coup. Cependant plus on s'allonge plus on s'enfonce
c'est bien connu. La poésie s'est allongée dans
sa tombe. Mausolée d'images assourdies par tous ces doigts
de pieuvres qui martèlent tous ces claviers d'écrans
dominateurs. Je regarde les crayons dans cette tasse Stanford
U, et si j'en prenais un, et si, je rayais tout ça, et
si je décortiquais ces touches qui en somme sont attachées
sur un mécanisme fragile, si je renversais le café
ou le thé à l'amante sur ce fichu clavier, cet écran
en écoutant Rachmaninov, finie la tyrannie
(mc
- 7 janv 04)
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Sur les plateaux déshabillés de l'art, par suite
à un double fond de tiroir, je déglingue cet étalage
anodin au-dessous de je-nous désossés dans la fosse,
reculottés dans la clavicule du désoeuvrage qui
varie, se coulissant une fessée livresque, roucouleuse,
joueuse, joyeuse, rubenesque même tandis que mes sosies
s'enroulent autour du dénouement incalquable de tes mille
lunes. Trou de folie improvisé dans ton trousseau, éclaboussure
Chanel à mon chagrin, mes soubresauts rétrécissent
les malices de tous les interstices hugolaines, à feu et
à sac, te guettant, t'origynant jusqu'à l'origami
du Bertemps.
(mc
- 19 fév / 11h11
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