Huguette Bertrand
SOUS LE MASQUE DES HEURES
poésie
|
Page 1
Quand
dans la nuit se superposent les traits du jour accompli il est temps de sombrer dans l'oubli des heures de laisser rouler la machine entre ombre et lumière entre possible et impossible puis retrouver au matin la parole transmise par la mouvance des désirs et la poursuite des rêves endormis nuit d'ambiance
22.10.07 |
Superposés, les désirs font rouler la machine des heures endormies, dans les rêves en folie accomplissent des ambiances dans la mouvance de l'ombre jusqu'au matin d'un possible flot d'harmonies, en présence d'une parole retrouvée |
Entre
les pierres la vie laventure quune brise passagère est venu raccorder aux désirs répandus sur les rêves les plus fous ses plaisirs renouvelés que lamour vient instruire jusquau coeur du mouvement dun présent animé par la nuit végétale s'insinue dans les veines de nos corps agencés
22.10.07 |
Au
coeur du mouvement, une brise passagère anime les désirs
dans les veines d'un présent, répand dans les corps les
plaisirs les plus fous, renouvelle la vie l'aventure accordées
à la pierre et la nuit végétale.
|
Et
si je vous disais que la terre subit des retours d'âge s'apaise par moment à travers la convulsion des époques apeure le présent par ses mers affolées et les râles du vent puis toujours s'acclimate au destin des histoires d'avenir au retour des apparences un peu d'argile
23.10.07 |
Et
si je vous disais que les mers affolées s'acclimatent au destin
d'une histoire propulsée par les râles du vent |
Prenez
acte que le jardin des mémoires est toujours fleuri sous des amas de bêtises que l'engrais de l'espoir a toujours maintenu vivace dans le bouillon des humeurs d'un monde couché sur l'amertune d'un lit défait par l'illusion de voir immonde les heures quantiques que les ondes par vagues inondent étranges sur les décors fanés
25.10.07 |
Et
si je vous disais que la mémoire est un décor vivace
dans lequel bouillonne le monde défait par la bêtise couchée dans le lit des illusions, quand les humeurs et fausses rumeurs se partagent au jardin des abandons sur le fil de l'espoir suspendu aux heures quantiques. |
Sous
le masque des heures les fleurs bleues de la nuit en urgence ont fleuri dans le rêve du petit apaisant sa détresse dans le sombre du soir ont volé en éclats dans son rire passionné sous l'emprise d'un regard enjoué
25.10.07 |
Chauds
les mots doux sous l'emprise d'un rire passionné, |
Tellement
de larmes dans les rivières que le vent souffle très loin derrière fausses amours fausses rivières rivières de larmes larmes d'amour tellement d'amour tellement de larmes souffle le vent sur les rivières sèche les larmes l'amour revit l'amour surprend
25.10.07 |
Quand
le courant rejette les amours desséchées sur les rivages
que le vent transforme en courant d'air, autant oublier larmes, rivières
et même le vent sous le masque d'un songe congelé dans le
vrai du faux. Recomposé, l'esprit s'abandonne à l'emprise
des sens retrouvés par la magie d'un sortilège amoureux.
|
Quelques
pas encore pour tracer les rides de l'Histoire enchaînées les unes aux autres sous le masque de l'ignorance à l'heure du thé où dame nature fait ses comptes en buvant une gorgée d'espoir sous les feux nourris par la peur d'un climat désespéré et regards vissés à l'écran des infortunes et jeunes pousses gisantes au pied d'un chêne millénaire bravant nos songes chimériques enracinées dans le vert biologique pour durer
25.10.07 |
Dure
ignorance nourrie au vert espoir sous le masque désespéré
des infortunes. Enchaînées aux feux de l'écran |
Dans
le mouvement giratoire des ondes fluides des paroles nous prononcent seconde après seconde nous renvoie dans la matière grise des événements macérés dans la solitude des nuits rondes pour faire vibrer le monde sous l'emprise du poème libéré
26.10.07 |
Libre
le monde macéré dans le poème fluide des événements,
au fil des secondes vibre sous l'emprise
des nuits rondes sur les ondes giratoires des paroles prononcées. |
Nulle
part où se poser les esprits volatiles errent dans nos chimères qu'une simple pensée vient dissiper dans le mouvement de nos histoires communes d'un visage à l'autre se reconnaissent puis s'estompent jusqu'aux frontières d'un regard imaginé
26.10.07 |
Sur la scène des chimères, des histoires peu communes errent dans le mouvement des pensées volatiles que les esprits reconnaissent hors du regard de l'imaginaire, puis se dissipent à la frontière d'un visage à l'autre, estompés. |
Enroulées
dans un vertige les phrases s'interrogent sur le sens des mots en rang d'oignons arrachent des pleurs au coeur de l'arbre enraciné dans le papier il dort dans le poème sous le poids d'images insolentes de nos forêts dévastées
28.10.07 |
Vertige
de l'arbre au coeur des mots, se rêve s'abandonne sous le masque
des phrases enracinées dans les forêts
enroulées dans le papier. |
Sous
une lumière fragile la mer roule ses vagues sur les ombres passagères complice des origines que ses marées compilent dans le temps arrondi mots suspects
11.11.07 |
Conscience de l'eau quand survient la vague, regorge de mots fragiles emportés dans les abysses d'une lumière profonde, complice du temps arrondi au passage des marées roule sur le monde autrement. |
Sous
le masque des jours apeurés les heures s'abandonnent dans le jouir des désirs d'une lune à l'autre embrasent le monde relié au présent quand je te dis nous au coeur de l'instant chassant les furieuses tempêtes quand je te dis nous dans l'errance d'un poème engagé dans le flou du mouvement partagé
15.11.07 |
Tandis que les jours se terrent sous le masque du monde apeuré, jouir à vif dans la mouvance des désirs au rythme du poème relié au présent, quand je nous dis engagés au coeur de l'instant sous une lune curieuse et furieuses tempêtes abandonnées dans le flou du mouvement, ses errances. |
Complice
des ivresses passagères le temps se mouche dans nos pleurs et nos peurs nos grosses heures amincies à ce régime s'envole dans la lente heure du jour enrhumé quand lourd d'heures il tousse jusqu'aux profondes heures de la nuit aspire à la douce heure d'un spasme interrompu à l'aurore apaisé
15.11.07 |
Et passe le temps et passe la vie à passer son temps à moucher les heures enrhumées par le spasme des peurs, des heurts, des leurres, des pleurs, se toussent, se crachent, s'étouffent dans la lourdeur du jour pour ensuite s'affaisser dans la rondeur des nuits apaisées. |
Avant
d'en finir avec l'acte d'écrire la mise en forme et la durée les mots se livrent dans la transparence des gestes perdus et retrouvés s'articulent sous le masque dans l'absolu des marchés leur prise en charge des peurs plastinées exposées au refuge des duperies mur à mur suspendues au fil de l'écrit
20.11.07 |
Quand les peurs s'articulent dans l'absolu des duperies, les mots s'exposent mur à mur, au fil de l'écrit suspendent les marchés pris en charge au refuge de la mise en forme pour la transparence et la durée des gestes retrouvés sous le masque plastiné exposé au musée des indépendances perdus. |
Retour au sommaire de l'Espace poétique